Documents et sources

DOCUMENTATION GENERALE :

Généalogie et Histoire abrégée de la famille des Ligneris de la Guerre de Cent Ans à nos jours, document actualisé en mars 2021.

Annuaire de la noblesse de France_notice historique_1906 : un document très intéressant qui reprend des éléments des lettres patentes de 1776, puis donne une généalogie détaillée, probablement la plus complète que l’on puisse trouver, et la plus sérieuse.

De plus, un article de cet annuaire de 1906 relate le procès qui venait de se tenir entre Charlotte Tailhandier du Plaix, veuve de Jacques des Ligneris, et Charles des Ligneris, frère du précédent. Charlotte contestait en effet à son beau-frère Charles le droit de porter le titre de marquis, alors même que son mari était mort sans descendance. Elle a perdu, et l’article détaille les attendus ainsi que les conclusions du tribunal. L’affaire ne s’était pas arrêtée là, puisque la veuve a consciencieusement dilapidé tous les biens de feu son mari. Elle a en particulier donné le château de Méréglise avec tout son mobilier, au curé de sa paroisse parisienne, le Père Bérard (curé de La Madeleine à Paris). Inutile de dire qu’il a fallu laisser passer plusieurs générations avant que le prénom de Charlotte ne soit de nouveau donné dans la famille.

Dictionnaire de la Noblesse, par M. de la Chesnaye-Desbois, 1789, tome 9, article « des Ligneris » (édition du XVIIIè siècle)Généalogie des Ligneris_Dictionnaire C D_1789_édition XVIIIe . Cette généalogie du XVIIIème siècle contient des erreurs pour ce qui concerne les XVe et XVIe siècles ; j’ai rajouté en annotation ce que nous donne le prieur Laisné dans son manuscrit établi au début du XVIIe siècle, que j’ai personnellement consulté à la Bibliothèque Nationale, et que je considère comme la source la plus fiable. Voici par ailleurs le même article du Dictionnaire de la Noblesse dans une réédition de l’ouvrage au XXe siècle : Généalogie des Ligneris_Dictionnaire C D_1789_réédition.

DOCUMENTATION XIXème siècle

Dossier de la Légion d’Honneur d’Anne-Louis des Ligneris, qui contient son extrait d’acte de naissance (page 1, page 2), le « procès verbal d’individualité« , le Brevet, ses états de service, et son serment. C’est grâce à ce document que l’on apprend qu’Anne-Louis servit comme hussard dans l’armée napoléonienne, emporté par la fougue de ses 20 ans ; et qu’il fit partie des services de l’état-major lors du siège de Paris en 1814. Source : base de données LEONOR, Archives Nationales.

Dossier de la Légion d’Honneur de Jacques des Ligneris : couverture, procès-verbal de réception, acte de naissance (page 1, page 2), états de service (page 1, page 2), procès-verbal d’individualité, récépissé de décoration, récépissé de brevet, certificat de décès, bulletin de décès.

Carton d’invitation au mariage de Jacques des Ligneris et Charlotte Tailhandier du Plaix, 1877.

Dossier de la Légion d’Honneur de Charles des Ligneris : couverture, courrier de transmission, procès-verbal de réception, acte de naissance, états de service (page 1, page 2), récépissé de brevet, récépissé de décoration, récépissé de paiement.

Acte de mariage de Maximilien des Ligneris et Marie Augusta Thourou de Bertinval , 1845.

Texte du Certificat de baptême de Maximilien des Ligneris en 1813, où le ministre plénipotentiaire Antoine de Cetto représente le parrain Maximilien Ier, roi de Bavière. La grand-mère de l’enfant, Elisabeth du Chastellier du Mesnil représente les deux marraines : Marie-Amélie, comtesse palatine, duchesse douairière des Deux-Ponts, née duchesse de Saxe (belle-soeur de l’arrière-grand-père de l’enfant, Christian IV von Wittelsbach), et Marie-Françoise Davignon, arrière-grand-mère de l’enfant, veuve de Louis-François des Ligneris. Les photos 1, 2, 3 du document original, malheureusement un peu floues.

27 avril 1807 acte de mariage d’Anne-Louis des Ligneris et Antoinette Chastellier Dumesnil  avec les émouvantes signatures de nombreux membres de la famille vivant à l’époque.

Repères géographiques : localisation du comté de Forbach, de Zweibrücken, du duché de Deux-Ponts, de la principauté de Bischwiller et du comté de Sponheim, possessions de Christian IV von Wittelsbach, grand-père de la mariée Antoinette de Chastellier du Mesnil.

Carte de situation de Forbach, Deux-Ponts, Zweibrücken, Bischwiller et Sponheim

Carte de situation de Forbach, Deux-Ponts, Zweibrücken, Bischwiller et Sponheim

DOCUMENTATION XVIIIème siècle :

24 février 1793 acte communal de Méréglise avec la signature de Jean-Baptiste-Claude des Ligneris

27 mars 1778 baptême d’Anne-Louis des Ligneris page 1, et page 2, extrait certifié conforme du 1er juillet 1816.

8 avril 1777 acte de mariage de Jean-Baptiste-Claude des Ligneris et Catherine Pinon

25 décembre 1742 baptême de Jean-Baptiste-Claude des Ligneris retranscrit le 5 septembre 1792.

28 octobre 1720 mariage du vieux soldat Louis-François des Ligneris avec Marguerite Garnier de Sainville à Chartres. Registre paroissial de Chartres : acte de mariage page 1, page 2. Source  : Archives départementales d’Eure et Loir, E5 / 49, ville de Chartres, paroisse Saint-André, B.M.S 1709-1722. La numérisation un peu trop puissante fait apparaître le verso en filigrane un peu appuyé, ce qui rend la lecture de l’acte difficile. Je prévois d’en faire un transcription dès que possible, ainsi que des autres actes ci-dessus.

Dans l’Histoire de Chartres, par E. de Lépinois (deux volumes édités en 1854 par Garnier, réédités en 1976 par les Editions « Culture et Civilisation »), on trouve plusieurs passages sur Louis Francois des Ligneris concernant ses deux élections comme maire de Chartres en 1766 et 1776 (pp. 487, 492, 495, 621). Philippe des Ligneris, ecclésiastique, est également cité pour son poste de principal du collège de Pocquet (qui jouit d’une prébende dite préceptorale de l’église de Chartres) de 1704 à 1728 (p 627).

Carte_de_voeux : Publié en janvier 2017 dans « Votre Ville », le magazine de la ville de Chartres, un document exceptionnel trouvé par les philatélistes. Il s’agit de la carte de vœux d’un certain « DesLigneris » adressée au duc de Sully en … 1739. Avec le cachet de cire intact, aux armoiries de l’envoyeur. Ces armes datent donc d’avant le titre de marquis. Elles sont différentes de celles portées aux XIXème et XXème siècles, en ce qu’elles figurent deux quartiers au lion, au lieu d’un franc-quartier dans les armoiries récentes (un franc-quartier est beaucoup plus petit qu’un quartier). C’est le seul exemple connu de cachet intact pré-révolutionnaire de la famille des Ligneris. Le Texte de la lettre de 1739 adressée au duc de Sully  est accessible ici (attention, âmes sensibles à l’orthographe et à la grammaire s’abstenir !).

Sceau de la lettre de 1739 adressée au duc de Sully

Sceau de la lettre de 1739 adressée au duc de Sully

Lettre originale de 1739 au duc de Sully. Par aimable courtoisie de M. Ressort, propriétaire de la lettre et président du Cercle philatélique de Chartres.

Lettre originale de 1739 au duc de Sully. Par aimable courtoisie de M. Ressort, propriétaire de la lettre et président du Cercle philatélique de Chartres.

DOCUMENTATION XVIIème siècle :

Fontaine-la-Guyon – inventaire sommaire notaires archives départementales : cette liste recense des actes notariaux relatifs à la commune de Fontaine-la-Guyon conservés aux Archives départementales de Chartres, dont plusieurs concernent la famille des Ligneris. Ce sont des témoins précieux de la vie de l’époque.

1667 : Le compte-rendu d’un procès entre les descendants de Théodore des Ligneris et les propriétaires de l’Hôtel Carnavalet, en vue de récupérer la valeur d’un « douairier », droit coutumier dont ils estiment avoir été lésés lors de la vente. Le lien mène au document sur le site des Archives Nationales. La navigation d’une page à l’autre se fait avec les flèches placées du côté droit de l’écran. Outre une note manuscrite sur Jacques des Ligneris datant de 1718, on trouve là une retranscription intégrale du contrat de mars 1544 pour l’achat du terrain où sera bâti ensuite l’Hôtel Carnavalet (c’est exceptionnel), puis un texte imprimé retraçant le procès de 1667 intenté par les descendants de Jacques des Ligneris. On remarquera en bas de la page manuscrite de 1718 un amusant « Tournés s’il vous plaît » (sic). Dans les documents se trouve également l’enveloppe d’un courrier contemporain, qui donne l’adresse d’alors de Louis-François des Ligneris : « Monsieur Desligneris Brigadier des Gardes du Corps chez mademoiselle Contois Ruë St Honoré près St Roch vis a vis l’hôtel de Notre Dame au-dessus du faiseur de masques de l’opéra _ a Paris. » (sic)

Notices historiques du site internet de la mairie de Fontaine-la-Guyon (Eure-et-Loir) : plusieurs articles sont mis en ligne. « Seigneurs de Fontaine (suite et fin) » est la plus détaillée, avec des précisions très intéressantes sur Théodore, Louis, Lucrèce, Jacques et Anne des Ligneris. Celle sur « le château » parle d’une construction par la famille en 1624, tandis qu’une autre (« Histoire de fontaine-la-Guyon ») évoque cette fois 1684 ; pourtant Théodore des Ligneris y résidait au début du XVII ème siècle ( probablement à partir de 1617 après le décès de sa femme lorsque ses fils ont hérité de Courville, et sans doute jusqu’à son décès en 1634). L’autre information est la vente du domaine par « François » (lire Louis-François) des Ligneris en 1769, c’est-à-dire lorsque ce dernier a commencé à constituer un fief d’un seul tenant autour de Méréglise pour en faire un marquisat (démarche qui se concrétisera en 1776).

Repères : une vue de Chartres au XVIIème siècle.

Chartres gravure XVIIe s

                                                    Chartres gravure XVIIe s

DOCUMENTATION XVIème siècle

Dans l’Histoire de Chartres, par E. de Lépinois (deux volumes édités en 1854 par Garnier, réédités en 1976 par les Editions « Culture et Civilisation »), on trouve plusieurs témoignages sur Théodore des Ligneris, et son rôle pendant les troubles de la Ligue catholique des années 1580 et 1590 (pp. 280-281 & 296-297, 309).

Il est également cité dans une notice de l’Histoire de la Ville de Chartres, XVIIIe siècle pp399 400 (références exactes à compléter), ainsi que Louis de Billi, comme seigneur de Courville.

Ainsi que dans le Bulletin de la société de l’histoire du protestantisme Français qui donne de nombreux détails sur Théodore.

Jacques-Auguste de Thou cite Théodore des Ligneris dans ses Mémoires :

Mémoires de Jacques-Auguste de Thou, édition 1711, BNF 4-LN27-19601, p147_Theodore de Ligneris

Source  : Mémoires de Jacques-Auguste de Thou, édition 1711, BNF 4-LN27-19601, p147_Théodore de Ligneris

Enfin, d’innombrables actes notariaux (y compris du milieu du XVIe siècle), des publications d’érudits et des récits d’époque nous permettent d’ajouter les touches de peinture une à une pour faire apparaître le tableau dans sa globalité, avec ses zones sombres comme sa lumière.

Eglise d’Aunay-sous-Crécy (Eure et Loir) : présence de l’écusson de Jacqueline des Ligneris à côté de celui de son mari Philippe de Gauville, rapportée en 1929 dans le Bulletin de la Société Archéologique d’Eure et Loir : page 1, page 2.

DOCUMENTATION XVe siècle

La traçabilité des individus et des familles de ces époques s’avère bien évidemment délicate. Certains ouvrages des XVIIe et XVIIIe siècles fournissent des généalogies, le plus souvent pour répondre à des enquêtes à but fiscal, pour justifier d’un titre, ou être admis à la cour. Réalisées à la demande des familles, ces compilations de « preuves » tendent parfois à s’écarter des faits pour les embellir ou tout simplement inventer des racines lointaines (c’est typiquement le cas du Dictionnaire de la Noblesse de La Chesnaye-Desbois, à la fin du XVIIIème siècle). Nous chercherons donc à nous appuyer autant que possible sur des documents anciens en essayant de jauger leur degré de fiabilité.

Ainsi, pour ce qui est des origines, de nombreuses sources se croisent de façon cohérente et nous permettent de remonter facilement jusqu’au mariage de Pierre des Ligneris en 1467. Au-delà, censément jusqu’au XIIe siècle, relève jusqu’à preuve du contraire de la mythologie (malgré des sources intrigantes et des pistes intéressantes).

L’une de nos principales sources pour décrire les XVème et XVIème siècles est constituée par les manuscrits de Guillaume Laisné, prieur de Mondonville au début des années 1600. Il a patiemment traité de l’histoire du diocèse de Chartres en trente volumes, que la Bibliothèque Nationale conserve en partie aujourd’hui. Ses écrits consignent les événements du territoire, et relatent l’histoire de toutes ses grandes familles locales. Le nom des Ligneris revient à de nombreuses reprises ; la famille fait même l’objet d’une (courte) notice généalogique.

Les manuscrits de Laisné forment une source particulièrement riche et intéressante, car rédigés moins de cent ans après les faits, dans la région même où ils se sont produits, à proximité des descendants dont la mémoire familiale du siècle passé est encore vive.

Un autre document inestimable est l’enquête fiscale de 1666, réalisée par les généalogistes officiels des services de Louis XIV. Conservés à la Bibliothèque Nationale de France, ces Dossiers Bleus contiennent des notices détaillées sur les membres de la famille.

DOCUMENTATION XIIe XIIIe et XIVe siècles

Comme l’énoncent clairement les généalogistes royaux du milieu du XVIIème siècle, puis au début du XVIIIème siècle (1), le premier membre de la famille des Ligneris que l’on connaisse par titres, et jusqu’auquel on puisse remonter la filiation, vivait en 1460.

Avant cela, seules nous renseignent « les mémoires domestiques, mais dénuées de titres » (2) pour ce qui concerne les XIIème, XIIIème et XIVème siècles. Leur plus ancienne trace se trouve dans les manuscrits du prieur Guillaume Laisné, qui les rédigea vers 1600 (3). Autant dire qu’il faut prendre ces éléments avec d’infinies précautions, et qu’ils ne sont à ce jour pas prouvés.

Le texte complet relatif aux XIIe, XIIIe et XIVe siècles se trouve ici.

(1) Dossiers Bleus 396, Bibliothèque Nationale de France, Département des Manuscrits Français, Cabinet des Titres, cote 29.941, édité sur Gallica le 9 octobre 2019, cote de la matrice R212517.

(2) Idem.

(3) « Mémoires généalogiques de Guillaume Laisné, prieur de Mondonville y relatifs à des familles de Chartres et du Pays Chartrain, de la Beauce, de l’Orléanais, du Blaisois, etc ». Bibliothèque nationale de France. Département des manuscrits Français cote 24125.

ACTUALITES ET INFORMATIONS DIVERSES :

Février 2022 : Le Musée Carnavalet, magnifiquement rénové, et très actif sur les réseaux sociaux, publie un post citant le nom original du lieu, à savoir l’Hôtel des Ligneris.

Octobre 2019 : Une coupure de presse de 1911 montre qu’un coffret ayant appartenu à la Reine Marie-Antoinette a été donné par la marquise des Ligneris en 1911 au Château de Versailles, où il se trouve toujours. On pense, d’après l’article, qu’il a contenu la corbeille de mariage de la Reine.

Coffret_Marie Antoinette_inventaire chateau de Versailles_avec photoLe lien vers la page du site du Château de Versailles est ici, il faut rentrer le numéro d’inventaire VMB14268 pour voir le coffret et sa notice.

Voici d’où vient probablement ce coffret de Marie-Antoinette, qui a été conservé un siècle dans la famille des Ligneris : dans l’article Le fabuleux destin de Marianne apparaissait une très jeune danseuse dont le duc de Bavière tombait éperdument amoureux, et dont l’amour ne se démentit jamais tout au long de sa vie. Il l’épousa, ils eurent plusieurs enfants ensemble. Mais à la mort de son mari elle dut quitter la Bavière, et s’établit alors à la Cour de France, où elle fut reçue avec le rang de princesse, accompagnée de ses enfants alors adolescents et jeunes adultes. Elle devint l’amie de Marie-Antoinette, qui lui aura donc probablement donné le coffret. Sa petite-fille, née en 1789 et prénommée fort à propos Antoinette, épousa Anne-Louis des Ligneris, Marianne von Zweibrücken assistant d’ailleurs au mariage. C’est peut-être à cette occasion qu’elle offrit à sa petite-fille le coffret ayant contenu la corbeille de mariage de Marie-Antoinette.

Article_La_Petite_presse - 16.01.1912_don au Chateau de Versailles
Article du journal La Petite Presse, 16 janvier 1911

Cette information ainsi que l’article de presse ont été très aimablement communiqués par M. Francis Gaillard, de la commune de Lignières-en-Berry, où se trouve l’ancien château des Taillandier du Plaix, demeure de Jacques des Ligneris et de son épouse Charlotte Taillandier du Plaix au début du XXe siècle.

Septembre 2016Article_Votre Ville_2016 Une citation de l’Hôtel des Ligneris à Chartres, pour un concert qui y était donné. Le nom de l’hôtel du préfet n’est pas très connu des Chartrains contemporains, mais il apparaît de temps en temps. (Source : magazine de la ville de Chartres « Votre Ville », sept. 2016).